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Le petit théâtre dessiné

10 mars 2010

Edenté

En pleine nuit, je suis réveillé par le bruit des volets qui claquent contre les carreaux, comme un fantôme. Un vieillard édenté se tient au chevet de mon lit. J'ai beau essayer de me raisonner, il ne disparaît pas. Je lui demande qui il est. Il me dit qu'il est l'horrible Gripsou. Je lui demande pourquoi il s'appelle comme ça, s'il manque d'argent... Il me dit qu'il est venu pour me dévorer. Je lui demande pourquoi, s'il n'a pas de quoi manger... Il ne répond pas. Il dit qu'il est venu pour moi, que ses yeux me guettaient de dehors à travers l'obscurité. Je lui demande pourquoi il est si vieux et si laid. Il répond qu'il n'en sait rien, qu'à travers la vieillesse il essaie peut-être d'exprimer une angoisse qui prend le visage du vieillissement suite à la mort mon grand-père il y a trois ans. En revanche il sait pourquoi il lui manque des dents, ça, il peut me l'expliquer : c'est une angoisse liée à la fois à l'irréversible et aux relations sociales avec les autres. Il dit qu'il croit que Freud a dit un truc là-dessus, il n'en est plus très sûr. Je lui demande s'il compte rester longtemps (j'ai un rendez-vous très important demain matin). Il dit qu'a priori oui. Je lui demande s'il n'a personne d'autre à emmerder. Il me dit que non, qu'il est presque au chômage. Qu'avant, il avait beaucoup de travail, quantité de gens à effrayer. Mais qu'aujourd'hui, les temps ont changé. Qu'on a arrêté de faire peur aux jeunes avec les vieux, qu'on préfère essayer de faire peur aux vieux avec les jeunes, que c'est plus rentable. Alors lui, il se retrouve au chômage, et le vide, ça l'angoisse. Il me dit que c'est con. Je lui dis que non, que moi aussi j'ai peur du vide. Alors il me dit qu'il va partir, que ça lui a fait du bien de parler un peu. Il part. Il me conseille de d'accrocher les volets pour éviter qu'ils tapent contre les carreaux...

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24 janvier 2009

Illettrisme ?

Trouvée sur un blog, cette diatribe débile contre le système scolaire :


« Je trouve inadmissible que les instits et les profs de gauche empêchent les changements nécessaires à la bonne éducation de nos enfants. Quand on (essaye) de lire les textes écrits par des jeunes gens de 20 à 30 ans, on ne comprend rien.  Pourquoi ? Parce-que les instits (profs de écoles) n'ont pas été fichus de leurs apprendre correctement à lire, écrire, compter, et surtout ne leurs inculquent plus la grammaire française depuis 10 ans. En attendant, les radios et télévisions ne vous parlent que de ceux qui bloquent tout changement bénéfique à nos enfants. Je voudrais voir les parents d'élèves, inquiets, manifester dans la rue  contre tous ces fonctionnaires de l'Education Nationale qui fabriquent des ignards. L'école de la république ne fait plus son métier, qui était de donner sa chance à chaque enfant quelle-que-soit son origine sociale. Cette école qui fit que mon père et son frère, issus d'un milieu modeste, purent devenir, l'un, un éminent chirurgien en chirurgie générale, et l'autre, un polytechnicien devenu Haut fonctionnaire. Comment ?  Grâce à la discipline, la rigueur, l'éducation, le respect et le travail !!! »


Chère blogueuse,
Ayant moi-même été profdegauche, j'ai beaucoup aimé votre dernière note. Je me permets toutefois d'y corriger quelques fautes d'orthographe qui me semblent desservir votre cause :
1. Dans la phrase : "Je voudrais voir les parents d'élèves, inquiets, manifester dans la rue  contre tous ces fonctionnaires de l'Education Nationale qui fabriquent des ignards", "ignare" s’écrit sans "d" et avec un "e". D’ailleurs, le féminin d’un "ignare" n’est pas une "ignarde", contrairement à l’usage ponctuellement observé dans certains patois.
2. Quand vous dites : "L'école de la république ne fait plus son métier, qui était de donner sa chance à chaque enfant quelle-que-soit son origine sociale", il n’y a pas de trait d’union à "quelle que soit", pas plus qu’à "parce que" lorsque vous dites : "Parce-que les instits (profs de écoles) n'ont pas été fichus de leurs apprendre correctement à lire, écrire, compter..."
3. Dans la même phrase, "leur" est un pronom personnel et ne prend donc pas de "s".
4. Enfin, quand vous dites : "les enfants sortant du primaire sont incultes et illétrés", il faut écrire "illettrés" sans accent et avec deux "t" (ce mot dérivant du mot "lettre"). J'ai déjà remarqué à plusieurs reprises que les gens qui dénoncent l'illettrisme ont souvent du mal à orthographier ce mot. Ce qui témoigne bien de la complexité du problème…

10 novembre 2008

A priori

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9 novembre 2008

Halloween

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30 octobre 2008

Le père Castor

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1 octobre 2008

Bonne nuit

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Métaphysique des cheveux

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28 septembre 2008

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